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 Le Week-end s'annonçait pourtant zen... Notre principale source d'inquiétude était de savoir si on allait avoir assez d'eau et de batterie au sommet pour la nuit. Niveau eau et électricité, nos vœux ont été exaucé bien au-delà de nos espérances...

Participants : Niko et Nich

 

 

Tout commence par une grosse envie d'aller faire un tour en montagne et si possible avec un peu d'alpi.
Rendez-vous est pris autour de quelques verres avec Dudu la semaine d'avant. Le week-end se libère, la météo semble bonne, tous les voyants sont au vert. Dudu n'est finalement plus trop dispo, je relance donc Niko qui avait lancé une bouteille à la mer sur Grimperoots. Il est finalement tout seul et me propose une sortie qui ne se refuse pas: Traversée Petit Pic Grand Pic avec bivouac au sommet puis restau au Pourtalet et petite grande voie ou canyon de Soussouéou le dimanche. La météo s'annonce idéale pour ce genre de programme: temps au beau fixe les 2 jours et pas de vent. On essaie de recruter Dudu une nouvelle fois, Paul V., un copain qui fait de la montagne, mais finalement on restera sur une cordée à 2.

Rendez-vous 10h30 à la gare de Pau, c'est nickel pour profiter du match du vendredi soir sans trop abuser non plus pour garder la forme.
Je récupère Niko à la gare et direction Laruns pour des courses rapides et direction le col du Pourtalet pour un bocadillo et un café avant d'attaquer.

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13h, on est au départ de la rando et au cul de la voiture pour préparer les sacs le plus léger qu'on peut.

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13h30 on démarre la montée vers le refuge de Pombie.

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14h35 on est au refuge, on fait le plein d'eau et on attaque la montée au col de Peyreget.


La montée est rapide (45min) et on attaque les hostilités vers le petit Pic. On monte d'abord dans une pente herbeuse de plus en plus raide puis on louvoie en suivant les cairns qu'on peut trouver.


La montée n'est jamais très difficile mais la recherche d'itinéraire prend du temps. On confirme de temps en temps avec la trace récupéré sur le site de Mariano (une trace qui nous sera bien utile...).
Nous nous encordons peu après et prenons même les chaussons pour nous rassurer sur une partie qui parait légèrement plus engagée. Après avoir passé un ressaut nous arrivons dans la partie finale du petit Pic où 2 groupes descendent. Ils en finissent avec l'enchainement des 4 pointes.

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Il est déjà 17h30 et nous n'en n'avons pas fini.

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On ne sera sans doute pas au sommet avant 20h.
La dernière cheminée jusqu'en haut se passe sans encombre.

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Nous allons visiter le sommet rapidement

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et entamons la descente vers le col de la Fourche par des dalles que nous descendons encordés car même si ce n'est pas difficile, l'exposition est là.

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Nous trouvons facilement le relais et descendons en rappel vers le col.

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Il nous reste plus qu'à gravir la dernière partie pour monter au grand Pic. Les organismes commencent à être éprouvés.

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La première partie au-dessus de la dalle blanche est évidente et facilement protégeable. Ensuite, Niko hésite à continuer en traversée ou à monter.
Il choisit la montée qui sera la bonne option pusqu'il trouvera un relais. Nous poursuivons ensuite par une traversée où l'on retrouve des cheminées qui nous conduisent au sommet.

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Il est 20h, il y a déjà pas mal de monde au sommet qui a prévu de bivouaquer (6 personnes) à la pointe d'Espagne.

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Nous prenons des photos et discutons un peu météo avec eux car des nuages deviennent un peu menacant au loin.
Nous allons prendre les emplacements à la pointe de France.

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Nous sommes vraiment rincés par notre montée avec les sacs. Il est temps de se changer, d'installer les tapis de sol et duvets et de manger un bout.
A peine le temps de grignoter et l'on voit 2 personnes du bivouac d'à coté qui décide de descendre après avoir regardé la météo qui annonce de la pluie puis de l'orage dans les 2 heures qui viennent.
On réfléchit 5 min et on décide d'y aller. Il ne fait pas bon rester sur une pointe avec ce qui arrive. On plie vite fait les affaires et on repart . La pénombre arrive vite, j'allume ma frontale et ... rien ...
Impossible de la faire marcher. Ce sera donc descente à la lumière du portable pour moi.
On trouve un couple d’espagnols en contre bas du sommet qui décident de rester dormir là (ils sont équipés pour la pluie).  L'hélicoptère passe pas très loin plusieurs fois (nous apprendrons plus tard qu'il est venu chercher une cordée qui s'était faire prendre par la nuit dans l’éperon N du petit pic).

Lors de la descente sur le rein de Pombie la pluie commence à tomber doucement.
On continue la descente et on trouve facilement la croix indiquant la première cheminée et l'orage gronde au loin.
Il devient compliqué de trouver l'itinéraire qui est beaucoup moins évident qu'en pleine journée. La pluie s'intensifie et le rocher commence à glisser. L’orage est maintenant sur nous et on décide de poser un rappel en laissant un anneau en place. Au pied du rappel on décide de s'arrêter un moment pour attendre que l'orage passe. On s'assoit sur notre sac à dos pour s'isoler mais malgré toutes les couches on grelotte assez vite. 20 min après, l'orage n'est plus complétement au-dessus de nous, nous repartons. On hésite sans cesse à aller à droite, ou a gauche. On vérifier régulièrement la trace.
Nous arrivons à ce que nous pensons être la deuxième cheminée mais rien n'est sûr. Nous ne trouvons pas de relais. Nous hésitons un moment à dormir ici sous un rocher où c'est à peu près sec.
Nous consultons à nouveau la trace ainsi que des photos sur le net (ouf, on capte !) qui nous confirment que c'est bien la deuxième cheminée.
Nous repartons donc vers l'entrée de cette cheminée mais malgré 15 min de recherche nous ne trouvons pas de relais. Niko installe alors un anneau de sangle sur un béquet qui semble bon pour faire le rappel.
La deuxième cheminée est passée (un peu en aveugle pour moi avec mon portable). Entre la deuxième et la dernière cheminée, la pluie s'arrête doucement et le vent forcit. Le rocher commence à sécher un peu.
Nous arrivons relativement facilement à la dernière cheminée. Nous cherchons le relais que nous ne trouverons pas. Nous décidons donc de laisser un troisième anneau en place. Le rappel de cette dernière cheminée n'est pas évident en aveugle dans le noir mais au bout c'est la fin des difficultés et la libération de cette descente où il fallait rester concentré à tout moment.
Il est minuit, nous sommes alors sur la crête menant au col de Suzon. La descente jusqu'au col de Suzon puis au refuge de Pombie sera longue et nous arrivons vers 1h du matin au refuge bien contents d'être sortis de ce mauvais pas.
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Il est temps de manger un peu et d'aller se coucher ... Le sommeil sera ponctué d'un réveil par la pluie à 4h puis de l'agitation du refuge à partir de 5h mais je dormirais tranquillement jusqu'à 8h.

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Ensuite, petit café au refuge et nous redescendons à la voiture.

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Nous allons faire un tour au col du pourtalet pour un café/tortilla et direction le canyon du Soussouéou pour une séance de cryothérapie afin de détendre les jambes qui sont un peu dures.
Nous pique niquons au parking du canyon. Le canyon se déroule sans encombre même si on ne déborde pas d'une énergie folle. Le canyon est magnifique et le débit un peu au-dessus de la normale sans être difficile.

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Pas mal de petit tobbogans et un beau rappel final dans une faille et nous voilà de retour à la voiture (2h30 tout compris pour faire le canyon en attendant régulièrement derrière les groupes).

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Je ramène ensuite Niko à la gare de Pau. Un dernier petit café rapide avant de nous quitter et chacun rentre chez soi.

En conclusion, un beau programme concocté par Niko avec une météo qui a changée et qui a surpris pas mal de monde ce week-end là.
Je pense qu'on a pris la bonne décision de quitter le sommet même si la descente était un peu galère.
Malgré tout, la descente de la voie normale de nuit sous la pluie amène un engagement qu'il ne faut pas négliger et nous étions bien content de l'expérience acquise au fil de années en montagne pour se sortir de ce mauvais pas (à ne pas faire avec n'importe qui).
Une sortie qui nous laissera tous les 2 un souvenir qui nous marquera longtemps.

La Pelloche :

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Topos :