Imprimer

 

Les photos sont : ICI

 

Depuis le temps...

Le Balaîtous, un sommet parmi d'autres dans les Pyrénées...sauf que celui-là, ça fait un moment qu'on essaie (Gege et surtout moi) d'y aller. Pour résumer, une première tentative en 2001 nous avait amenés au pied de la diagonale...mais pas au sommet.

Et depuis de tentatives manquées en faux départs on ne s'était plus trop approché du B..., comme si une malédiction nous en empéchait ;)
Et voila que ce we, on a le projet d'y bivouaquer...

Prélude...

Le Balaîtous, un sommet parmi d'autres dans les Pyrénées...sauf que celui-là, ça fait un moment qu'on essaie (Gege et surtout moi) d'y aller. Pour résumer, une première tentative en 2001 nous avait amenés au pied de la diagonale...mais pas au sommet.

Et depuis de tentatives manquées en faux départs on ne s'était plus trop approché du B..., comme si une malédiction nous en empéchait ;)
Et voila que ce we, on a le projet d'y bivouaquer...

 

missing icon

Vendredi

Nous voila donc partis plein de motivation. On attrape les Gersois (Mike et Roseanne) à Toulouse, pour rejoindre l'équipe bordelaise (Niko, Virginie et Alain) à Barèges.

La route se passe sans problème, personnellement j'ai dormi tout le long.

Petite explication ici : la veille, j'avais fait un restau avec qq collègues, qui s'était un peu éternisé. Du coup j'étais rentré un poil bourré à 5h du matin.
Cette soirée m'avait valu d'un côté une légère fatigue/gueule de bois toute la journée de vendredi, et de l'autre côté les félicitations plutôt musclées de Gégé (qui n'était toujours pas très contente en arrivant a Barèges)...

Du coup on arrive bien mort, mais on se remet vite dans l'ambiance, et on se fait un apéro-dinatoire comme les Bonischoumpfs savent bien les faire...
On parle des équipes du lendemain : tout le monde se retrouve au sommet pour bivouaquer mais on ne grimpe pas par les mêmes voies. Niko-Virginie et Alain-Yo font l'arête Nord-Ouest Mike, Rosemarie et Gege, vont passer par la voie normale (la Grande Diagonale).

Personnellement je suis un poil "fébrile" et en tout cas bien motivé pour le lendemain.

Samedi journée

Départ de la première équipe vers 7h comme prévu, arrêt pour un bref petit dèj, pas à Luz au grand regret de Virginie, mais à Argeles, où les pains aux choc ne sont pas si mauvais que ca. Au parking départ rapide, et on fait les 600 premiers mètres de montée jusqu'au refuge du Larribet. Au refuge on gobe 2-3 cannelés, et 2-3 "vaches qui rient", Virginie en profite aussi pour laisser un bouqin de Marc Levy qu'elle a déjà lu et qui n'a rien à faire dans son sac !
Du refuge au pied de la voie restent environ 600 mètres qu'on fait en prenant un peu plus le temps. On tente de joindre l'équipe B, mais sans succès. On arrive au pied de la voie (du moins le croit-on), on se colle une tranche de jambon en s'équipant et on attaque vers 13h.

Départ en 2 cordées : Pot'Alain et Yo d'un côte, Niko et Virginie de l'autre. Dès la première longueur, on ne semble pas être dans la voie, mais sûrement en dessous. Du coup Alain enchaine les 2 longueurs suivantes plein fer, et on retombe finalement sur le début de la voie, dans un rocher bien plus clean... Ensuite on retrouve le fil de l'arête et on enchaine les longeurs sur du très beau rocher.
Ma cordée grimpe en "pseudo" réversible : c'est à dire que quand j'ai envie je passe en tête j'y vais et sinon c'est Alain qui s'en charge...c'est royal pour moi quoi :) Je crois que la cordée bonischroumf procède de la même facon, avec bcp de longueurs en corde tendus, et Niko assure Virginie tout en parlant au talkie avec l'équipe B Pendant ce temps, l'équipe B est en pleine montée. Ils sont bien chargés car ils montent la plupart de la bouffe & alcool pour le soir. Ils ont en plus les crampons + piolet + une corde pour grimper le lendemain près du Larribet...mais ils laissent tout cela au refuge, car renseignement pris pas besoin de crampons pour monter.
De notre côté arrivés au sommet de l'aiguille Lamarte , 2 rappels de 20 m nous ramènent près le la paroi finale. On fera celle-ci en corde tendue (Alain et Niko en tête), à cause de la fatigue et du timing...il est 18h, et il faut sortir.
On voit d'ailleurs nos amis de l'équipe B, qui sortent de la diagonale, juste en face de nous ! Super synchro. On fini les dernières longueurs, et on arrive pile en même temps au sommet, vers 19h.
Tout comme nous ils sont bien détruits.

Arrivés au sommets, c'est le bonheur, la lumière est fabuleuse, et on fait plein, plein, plein de photos. Le soleil qui se couche nous donne droit à des couleurs terribles sur l'Ossau, la Face Nord du Vignemale, et le cirque de Gavarnie au loin...
Petite pensée à ceux qui ne sont pas là, en particulier a Nich qui a fait une apres-midi triage photo de mariage + coupe-tif ;)

Samedi soir

Là on entre dans la partie facile de la journée : on a monté (enfin essentiellement Mike le sherpa, et Gégé et Rose-Marie) de quoi faire un gros gros apéro. Les quelques névés restant nous permettent de faire de l'eau, ce qui nous vaut une petit démonstration de la part de Mike sur le réchaud à essence.
Alain et Niko sont soulagés de pouvoir faire de l'eau, c'est la condition pour qu'ils puissent faire leur course du lendemain : l'enchainement des arêtes vers l'est.
Virginie devait partir avec eux, mais elle jette l'éponge, trop fatiguée.

La neige nous sert aussi de frigo d'appoint.
En effet, on a au menu du foie gras, du jurançon, du champagne et du saumon fumé et il faut bien mettre tout ça au frais ! Pour ceux qui connaissent, c'est ambiance "Le port de la mer de glace" (livre à conseiller à tout membre de Montagnes&Alcoolimse).

Avant de donner le départ, on installe le campement, on profite des abris à vent existant. Mike lui s'est amené une tente...mais le montage n'est pas gagné vu que le plantage de sardine très approximatif dans la caillasse !

Au moment d'attaquer on voit 2 espagnols débarquer sur le sommet. Niko leur propose la dernière "habitacion" libre, qui d'ailleurs est de l'autre côté de la frontière. On leur dit que la bar ouvre a 20h, et qu'ils seront les bienvenus. On attaque, à 20h05, ils arrivent, l'un d'eux est bien mort, et l'autre semble bien content de nous voir. On discute un peu, un sort le champ, le foie gras, le jurancon, et le cubi...ils hallucinent bien !

Ils passent donc une partie de l'apéro avec nous, on goûte leur fromage, puis on continue sans eux. L'ambiance monte, c'est cool, il ne fait pas trop froid, on rigole bien, on joue au kiwi (petit jeux que j'avais apris le jeudi soir... ;))
Finalement à 23h, tout le monde s'écroule.

Dimanche

Réveil embrumé, en partie à cause de l'altitude, en partie à cause de l'apéro. Mike n'a pas trop dormi car le vent dans sa tente a fait du bruit toute la nuit...
Niko et Alain se lèvent vers 7h, et ne trainent pas trop pour partir faire les arêtes ... Ils prévoient entre 10h et 15h pour arriver aux voitures ! Virginie a laché l'affaire, et on redescendra ensemble, avec si on a le temps une séance grimpette au site école du refuge du Larribet. Départ de nos deux amis à 8h, on les voit s'éloigner sur l'arête.

De notre coté, pliage du matos tranquillement, et on décolle à 9h. La descente est un peu longue, d'abord dans la partie sous le sommet, puis après la diagonale, avec des pierriers qui n'en finissent pas. On repasse un col pour retomber du côté du refuge (ni le col noir, ni la brèche machin...), et on arrive à 13h, soit 4h de descente ! On se fait une pause bouffe (à l'intérieur car dehors ça tape trop !!!), qui traine jusqu'à 15h...heure à laquelle on abandonne l'idée d'aller grimper et on continue la descente.

Jusqu'à 15h30 où l'on fait une pause bien méritée, puis on repart.

Jusqu'à 16h, où l'on trouve enfin un coin à l'ombre et au bord de l'eau, endroit idéal pour caler une sieste.

Sieste jusqu'à 16h30, on repart, et finalement on arrive aux caisse autour de 18h...soit 9h pour descendre. Ca fait long, mais c'est vrai qu'on ne s'est pas pressé.

Pendant ce temps on ignore toujours où sont nos amis de l'équipe A...

De notre côté on file à Argeles, où on se pose pour une binch. La bière est bonne, l'ambiance ressemble bien à des vacances...bref, le repos après une bonne sortie. Coup de fil à Niko et Alain, ils sont sur la route, ils arrivent dans 5 min. On les voit donc arriver qq instants après, tous les deux avec de bons cernes sous les yeux, mais un grand sourire aux lèvres...ça avait l'air bon !

Voila, c'est fini, c'etait terrible...on a juste pas eu la force de finir le cubi et Mike a redescendu le reste !!!

Conclusion

Voila, bien content de ce we, c'est la fin d'une malediction, je vais pouvoir redire "Balaïtous" sans peine. Même si on n'a pas vu de marmottes au sommet, c'était vraiment trop bon.