Pour ce pont du 11 novembre, direction Montrebei (1h au sud de Vielha) dans l'espoir d'y trouver un peu de soleil et surtout beaucoup d'escalade en terrain d'aventure...

Grimpe avec les stars !

Participants : l'équipe A (JC et Cédric) + un guest (Niko).

Poussé par le mauvais temps en France on bascule en Espagne où le créneau météo est meilleur sans être certain. Après un réveil vers 5h on file vers Vielha avec les essuie-glaces en position rapide jusqu’au tunnel de Vielha. Et là, comme souvent le miracle se produit : à la sortie du tunnel il fait beau ! Yes !!! Par contre, même à 11h le givre est encore bien présent sur les parties à l’ombre…

Un peu de neige sur la chaine. Le mauvais temps est resté coincé de l'autre côté.

Comme prévu on arrive vers midi au pied de notre première grande voie.

J1 : Cap del Ras: Fanal Nocturn (TD : 250m 6a+ max semi-équipée)

Bon, là c’est une sortie « équipe A », du coup ce qui aurait pu constituer l’objectif du week-end, n’est qu’une mise en jambe.

On se gare sous la voie (10min d'approche)

Comme annoncée, la première longueur en 6a+ réveille bien à froid. La suite déroulera mieux.

JC enquille les 4 premières longueurs en tête et Cédric les 4 suivantes.

JC à la manœuvre. En haut à gauche le toit en losange visible du bas qui permet de repérer la voie depuis la route.

Cédric à l'oeuvre !

Arrivé en haut, on déguste le moment et l’endroit.

La marche de retour est facilement trouvée et vite avalée.

C’est pas tout ça mais les journées sont courtes. En plus des discussions sur « Danse avec les stars » (quoi, c'était jeudi cette semaine et pas samedi ??? Et au fait qui a été éliminé ? Il est encore en course Julien Lepers ?), "Le meilleur pâtissier" et "Cauchemar en cuisine" (… et oui,c’est aussi ça l’équipe A ;-)) un débat est ouvert sur « l’automne la nuit tombe vite ! »… (et oui, c'est ça aussi le Labo ;))

Niko :  « JC, t’es con : l’été le soleil tombe presque à la verticale alors que l’automne il descend plus en diagonale, du coup la nuit tombe plus lentement en automne ! ». 

Version Ibérique de "Danse avec les stars" : Escalando con las estrellas !

Bref, on part se restaurer à Puente de Montana (bar très animé entre puzzles enflammés avec superbe dégradé de gris et tricotage de superbes pulls) avant de poser la tente au parking du Conglost de Montrebei.

Topo :

• C2C : http://www.camptocamp.org/routes/169201/fr/montsec-d-ares-cap-del-ras-fanal-nocturn
• autre topo : http://escalatroncs.com/2012/03/11/fanal-nocturn-ager-cap-del-ras/

J2 : Montrebei Paret de  Canalunya Dièdre Gris (TD, 420m 6a max, non-équipée)

Réveil à la fraîche qui n'est pas si fraîche que cela finalement.

En 2*2 secondes on plie les tentes.

A 8h on décolle.

JC, dit l"oignon avec ses 6 couches...

On descend les gorges plein sud pour rejoindre la paroi de Catalogne.

A la sortie des gorges, il n'y a plus qu'à suivre la sente qui longe la falaise jusqu'à un arbre planté dans la paroi, qui marque le départ de la voie.

On attaque la voie avec la pression. Comme prévu, c'est Cédric qui s'y colle en tête pour les 2 premières longueurs.

La tension monte dans la première : la pose de protection n'est pas si facile et le caillou pas si irréprochable que cela.

La deuxième en traversée descendante sera comme annoncée pas vraiment difficile mais tout de même assez mal-commode.

Le temps défile et une rapide règle de trois nous indique qu'à ce rythme là, on est bon pour allumer les frontales dans la voie… à R2 Niko dégrade Cédric en lui arrachant un brin JC récupère la tête de la cordée et les longueurs s’enchaînent.

Départ de L3, avec une cordée espagnole dans la voie d’à côté (Tempesta Nocturna).

L’équipement en place est très sobre.

Dièdre gris ... on est dans le thème !

Gris... qui tire par moment vers le jaune/orange

Dièdre qui tire par moment, vers la cheminée voire même le dévers.

Si on regarde sur les côtés, on sent qu'on est dans la cour des grands...

Le rocher est plutôt très bon et le cheminement est globalement facile à trouver. Les relais ne sont pas tous confortables (surtout à trois). L’escalade est variée et comporte du dièdre « en bavaresa » (traduction « en Dulfer » : « Vas-y JC, va jouer la Bavaroise dans la fissure ! »). A un rythme nominal nous nous élevons dans cette paroi, rattrapé par le soleil un peu avant 13h : la température tout à fait acceptable devient carrément confortable ! Les obstacles sont franchis un à un. Finalement l’avant-dernière longueur (la plus difficile (6a+)) passe également. Il n’y a plus qu’à savouer !

Une dernière longueur et nous voilà sortis, heureux comme des enfants !

Sortie de la voie par un réta sur crochet talon... il faut s'arracher pour séduire le jury !

On a attaqué la voie avec la pression, on attaque l'apéro avec les bouteilles (dans l'autre bar où l'ambiance est nettement plus sympathique. Dommage, ils refusent de servir à manger avant 21.00, du coup on repart manger dans le bar de la v(i)eille. L'ambiance sera toujours aussi folichonne, Niko en fera même un cauchemar !). 

Encore un p’tit boccadillo et hop direction la paroi d’Aragon (qu’on voyait si bien du diedre gris) pour un petit bivouac avant d’attaquer notre dernier « Desliz ».

Topo :

C2C : http://www.camptocamp.org/routes/56158/fr/montrebei-paroi-de-catalogne-diedre-gris

nouveau topo papier: http://www.lanochedelloro.com/guieslloro/montrebei.html

Nous avons fait nos relais comme indiqué dans le topo de Luichy

L1 : ça réveille à froid. Caillou pas parfait, protection pas trivial

L2 : pas difficile, mais malcommode. Comme le relais est en contrebas de la traversée, ça peut valoir le coup de pousser 2m plus loin pour installer un point de renvoi et moulinet le second

L11 : le crux est dans le dièdre entre 2 pitons.

Descente : bonne description de C2C. Ne pas quitter les traces de passage. En cette saison elle est assez glissante...

Plus longue et moins équipée que la Ravier au Tozal. Voie tout aussi majeure !

J3 : Montrebei paroi d'Aragon : Desliz (TD, 300m 6b max, semi-équipée)

Réveil, 6h. On est un peu émoussé par les efforts des 2 derniers jours, mais les organismes répondent encore présents.

2h d’une belle marche d’approche (en mode cool, je pense que Tiennou aurait avalé ça en 20 minutes) nous permettent d’arriver sur la paroi en même temps que le soleil : escalade plaisir sur un rocher des plus agréables.

Approche à la fraîche. Niko : "Je ne sais pas si le soleil se couche vite, mais il a l'air de se lever lentement ;)"

La vue plein sud

L'approche se termine par une vire un peu gazeuse + un rappel.

On a bien fait de se lever tôt car 4 ou 5 cordées se pointent un peu derrière nous. Encore une fois, on ne sera pas dérangé par le trafic ce qui est super agréable. Prendre un jeu simple de C4 jusqu'au 2, les câblés sont restés au fond du sac. Comme le premier jour, ça sera de l'escalade "détendu", au soleil et bien variée, entre dalles, fissures et petits surplombs. Le caillou est neuf, ce qui ne gâche rien. On pourra observer le pilier des vautours qui nous donnera peut être des idées pour une prochaine fois :).

Belle dalle scultée

Belle fissure à remonter et à équiper.

Quand on s'ennuie au relais, on peut contempler le parcours de la veille

On s'est encore régalé sur cette voie, tout le monde est passé en tête !!!

Topo :

C2C : http://www.camptocamp.org/routes/525215/fr/montrebei-paroi-d-aragon-desliz

Parking : (point 1077m sur cette carte) http://www.ign.es/iberpix2/visor/?&visible=VEC;MTN;OI.OrthoimageCoverage&x=800025.01&y=4666553.87&level=15&srid=25830

L1 : juste à gauche des spits de la voie d'à côté.

R1 : les spits ne sont plus là. Possibilité de faire relais sur arbre.

R2 : sur 2 spits

L3 annoncée en 55m passe avec une corde de 50m

Epilogue :

Finalement, JC avait raison : le soleil se couche plus vite autour des équinoxes et et plus lentement autour des solstices : http://culturesciencesphysique.ens-lyon.fr/ressource/QScrepuscule.xml

Bon grimper avec l’équipe A, c’est quand même sur-classe : c’est topoté au petits oignons (merci JC et le Labo, penser quand même à changer le Toner rouge de l'imprimante, après on voit pas les points sur le topo de Luichy), c’est de l’escalade majeure, etc...

La péloche :

Montrebei autrement :