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Après de longues discussions nous partons pour faire la traversée de chez Louisette jusqu’à Gèdre en passant par le Campbieil. On était parti en se disant qu’on pourrait faire au passage le pic Long par l’arête Ouest … mais on se ravisera le samedi soir.

 

Après une navette de voiture et un repas des plus copieux (avec du rab de pommes paysannes) chez Louisette, nous partons à 16h en direction du refuge Packe.

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La lune traînant la patte pour se lever, nous effectuerons la fin de la montée dans la nuit noire.

Malgré un passage un peu raid sur de la tôle ondulée bien gelée (penser à bien ajuster l’amplitude des pas à la période des ondulations de la neige… sinon les couteaux ne servent qu’à la déco… et moi la déco vous savez… ).

Bref je disais, à part ce petit passage la montée se passe bien et nous permettra de digérer notre repas du midi.

Un des avantages du refuge par rapport à un igloo, c’est que tu n’as pas à le creuser pour dormir. Bon la non ! ;-)

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Par contre dedans c’est 3 étoiles. Il y a même plein de bois … des belles bûches.

Des belles bûches qui bruleraient bien longtemps une fois allumée. Mais après avoir cramé presque l’intégralité du PQ et enfumé copieusement le refuge, on lâche l’affaire :-(

Pendant que Rose fait son 1er apéro dans la ville de la même couleur nous dégustons noix de cajoux et autres pates déshydratés servies dans leur magnifique récipient en plastique.

 

Pour s’endormir on s’écoute du « Mike » (c’est fou c’qu’on peut faire avec un téléphone de nos jours ;-) ).

 

3h : réveil 

-on fait l’arête du pic Long ou pas ?

-comme tu veux …

- comme tu veux toi …

- bof.

- Ok dodo.

6h :

- « on se lève ? » 

- « Ouais ouais ouais !  Je vais aller pisser un peu de la yurine et j’suis prêt !»

vu sur le col de Pierrefite  :

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vu sur le refuge Packe avec le Pic Long dans le fond : 

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Comme prévu le 1er morceau de la journée nous attends … une pente un peu raide et barrée par une barre rocheuse.

 

C’est avec beaucoup de précautions que nous descendons en crampons. Je me demande si je ne serais pas mieux à la yusine que là ! « miaou miaou ! ».

Le problème avec les barres rocheuses c’est que d’en haut elles sont très pudiques ; elle dissimulent avec beaucoup de malice leurs passages intimes et autres lignes de faiblesse.

 

Après quelques errements et quelques pas de désescalade, nous buttons à 3m du bas. Tu m’crois … tu m’crois pas mal le III avec crampons, chaussures de skis, sac/skis/battons sur le dos et piolet à la main … c’est pas si facile ;-)

Un petit becquet nous permettra de descendre les 3 derniers mètres « en rappel » (enfin pour moi ça sera une technique proche du rappel qui consiste à ralentir sa chute en se brûlant le poigné avec la corde ;-) ).

On range la corde et feu

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On remonte paisiblement à la Hourquette de Bugarret.

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Enfin le soleil

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Après une petite descente

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nous attaquons une traversée en crampon au dessus d’une grande pente glacée qui ne tolère pas la fantaisie ! « miaou, miaou ! »

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Finalement on récupérera nos skis pour les 400 derniers mètres.

Seul au monde, le paysage est magnifique.

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(certains y verront « Parking Sauvage » … d’autres y envisageront « l’arête Ferbos » …).

 

Nou arrivons au col à la bonne heure.

Emoussés physiquement et moralement nous n’irons pas au sommet pour gérer la descente (dernier morceau …).

 

Petite pause pain+chocolat devans un panorama assez classique,

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et on peut attaquer la descente.

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Enfin pas pour longtemps car on part un peu trop à droite et la neige se durcie en même temps que la pente forcie … et ceux encore au dessus de quelques barres peu engageantes « miaou miaou ».

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J’ai l’impression qu’on va de barre en barre (je préférais le WE dernier où on allait de bar en bar ;-) ).

 

Du coup re-crampons sur 50m et nous trouvons enfin de la neige transformée. La c’est bon nous voici enfin en lieu sûr !

Nous pouvons profiter pleinement de la descente sur une excellente neige de printemps !

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On peut skier jusqu’à 1600m et  nos genoux supporteront bien l’ultime descente à pied qui nous mène dans les hauteurs de Gèdre.

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Voilà une sortie pas du tout Virgino-friendly. Perso l’exposition m’a pas mal gaché le plaisir de cette sortie qui sinon avait tout pour plaire (longue, sauvage, belle pente et bonne neige pour la descente, météo, paysage, …).

 

A+

Niko.

 

PS : Heureusement que Finot a pris un bière chez Louisette, sinon on aurait été hors-sujet ;-)