Tu te souviens de mes deux Landais rencontrés par hasard lors d'une sortie hivernale au Pic d'Arriel en janvier dernier ? Et bien cette fois-ci ce n'est pas par hasard qu'on se retrouve au refuge de La Rencluse au pied du Glacier de la Maladeta. Les deux surfeurs ont momentanément délaissé leur planche et leur vague en attendant des températures plus clémentes. Fred, en bon néo-pyrénéiste, veut "faire l'Aneto". Soit, faisons l'Aneto. Damien, sur-booké, a un créneau d'un jour et demi TTC pour l'aller-retour depuis sa plage. Mon frère Jantto se joint à nous pour compléter le team basco-landais.

 

 

Le repas cacophonique du soir au refuge de la Rencluse n'est pas sans rappeler celui du refuge de Bachimaña quelques semaines auparavant. Là encore, c'est blindé. Ici c'est l'Aneto, sommet des Pyrénées, et avec du beau temps en plus : bref, on ne sera pas tout seuls !

 

 

Carte étalée sur la table, on trace du doigt le parcours du lendemain. J'espère encore quitter l'autoroute au niveau  du col de Coronas pour emprunter l'itinéraire touristique du couloir Estasen.

Le lendemain, les départs s'échelonnent. Autant te dire de suite qu'on fait pas d'excès de vitesse sur la route des vacances. On part en fin de convoi. A chacun de choisir les bons pneumatiques. C'est couteaux ou crampons. Fred nous a sorti les chaussures de ski les plus lourdes du marché, Damien préfère son split. Ils sont costauds mes Landais.

 

 

 

 

Comme prévu par Bison Futé, un embouteillage se crée au passage du Portillon Supérieur. On attend patiemment son tour pour désescalader le petit couloir qui donne sur le plus grand glacier de Pyrénées. Les smart-phones sont de sortie, c'est mitraillage en règle de l'Aneto et autres selfies sur la route des vacances.

 

 

 

Aneto depuis le Portillon.

 

Puis la circulation devient plus fluide.

 

 

Aux abords du col de Coronas, on se fait cueillir par un bon courant d'air glacé. Le couloir Estasen a l'air assez chargé suite aux récentes chutes de neige. Ajouté à l'horaire déjà avancé et à l'état des troupes, cela suffit à calmer nos désirs d'indépendance : on va rester sur l'axe principal, avec les copains.

 

Collado de Coronas.

 

Au second plan, le couloir Estasen qui attendra encore.

 

Aire de repos de l'antécime de l'Aneto : tout le monde déchausse. Il faut prendre son ticket pour chevaucher le fameux Pas de Mahomet et aller se recueillir devant la croix sommitale la plus photographiée des Pyrénées.

 

Chassé-croisé au Pas de Mahomet.

 

Ça papote au sommet. 

 

Quelques Français sortent au sommet par l'arête de Llosas au sud. Ils sont passés par le couloir Estasen, en bonnes conditions. Rageant...

Afin d'éviter les retours de plage, on emprunte l'itinéraire bis : descente directe sur le Pla de Aigualluts depuis le sommet. 1400 de D- d'un trait avec un échantillonnage de toute sorte de neige selon l’altitude.

 

 

 

Arrivés en fond de vallée, c'est le long retour (très long pour moi) quasi à plat jusqu'au parking.

 

Cela ne se voit pas mais je suis à deux doigts de gerber :(

 

Alors c'est sûr, l'Aneto c'est beau, c'est grand mais un peu victime de son succés. Alors que les sommets voisins comme la Maladeta, car moins faciles et moins hauts, n’attirent pas les foules. A noter pour la prochaine fois. 

Benasque

 

Tout plein de photos : https://photos.google.com/share/AF1QipP96QwjJQOZ67swo3r17CbHqzd2CgmxJFgK4LBEytDIxU7sN7o_95JU8k0fUBzaIA?key=azVKTkhuSFI3c2V0S2tWMmtXZWxuOVhVUHRfVUZn