Sous l'impulsion de Fred nous partons avec quelques Parisiens (Aurélie, Gilles-frère Boulet, Miguel-cousin Boulet et Volker) pour le Béarn et l'Espagne.

missing image

Le Pison toujours majestueux

Je rejoins les parisiens arrivés en train à Pau et nous en partons en voitures pour le Chemin de la Mature.
2 cordées parisiennes (Gille/Miguel et Volker/Aurélie) partent dans la Major en 4+ tandis que Fred et moi nous attaquons aux couennes du secteur Lopo.
Nous ramons comme des bêtes sur un 5c (Lopo) puis dans un 6a et séchons lamentablement sur un 6b inatteignable. Dépités nous arrêtons là nos efforts mal récompensés par cette dalle récalcitrante pour se rabattre vers une activité plus gratifiante : la traditionnel bière de fin d'escalade.

Le lendemain, la météo étant aléatoire en Espagne nous tentons notre chance sur la falaise d'Arudy, bien connue des locaux. Cette petite falaise nous offre de belles surprises avec une grimpe technique et athlétique. Une averse de grêle nous rappelle en fin de journée que la séance est terminée et que la bière n'attend pas.

Dimanche démarre tôt pour transhumer vers le soleil d'Espagne. Nous traversons au pas le col du Portalet enneigé. Arrivés à Riglos, nous distribuons les cordées : Gilles/Miguel et Volker/Aurélie vont dans l'éperon, Fred et moi partons dans Doc Inferno sur l'épaule (5c/6a/6b+/6a+/6a) et poursuivons sur la directe du col (6b/6a).

  missing image

Miguel / Fred / Aurélie / Gilles / Volker

missing image

Volker au 1er relai de l'éperon

Nous enchaînons en réversible cette belle voie malgré un sac trop lourd qui plombe le 2e de cordée. Pour pouvoir profiter de la grimpe, nous tractons le sac sur les 3e et 4e longueurs.

missing image

Fred au docteur 


Au col nous sommes cueillis à froid par un vent puissant qui nous gèle les doigts sur les 2 dernières longueurs.

missing image    missing image

Fred au col de l'épaule du Pison    Photo sommitale dans la tradition

Après quelques péripéties et tremblements, la cordée Volker/Aurélie redescend du col en même temps que nous, tandis que la cordée Gilles/Miguel attaque tardivement la montée au sommet. Leur absence à la tombée de la nuit nous inquiète jusqu'à ce qu'on apercoive deux frontales dans la descente. Nous n'en restons pas là avec cette belle grande voie et allons nous jeter une petite couenne avant la bière : c'est un 7a qui tombera au premier essai (il avait était essayé 4 ans plutôt, sans succès). Nous inaugurons le refuge de Riglos qui nous propose un plat léger et raffiné compte tenu de l'heure tardive de notre arrivée : des knackis à la crème fraîche.

Après discussion nous organisons les cordées : Volker/Aurélie/Miguel partent dans l'aiguille rouge (4c), Fred/Gilles/Cyril partent dans Zulu en flèche alternée (6a+/6a+/6b/6b/6b/6b/6b/7a+). Je suis volontaire pour les 2 premières longueurs.
Le départ est matinal compte tenu de notre timing serré pour revenir sur Pau et à 8H00 ça pèle sévère sur le rocher.
Nous apercevons les premiers points de notre voie et je me lance dedans. Je tombe rapidemment sur une première difficulté, dont je me sors avec un vilain tirage au clou. Le reste de la longueur je bataille sévèrement, plombé par le poids de la corde et la continuité de la voie. Fred et Gille partent en second et encaissent quelques chutes dans la longueur. Au relai, le moral est au plus bas. Nous continuons vaillamment, je me raisonne en me disant que ce n'est que du 6a+ après tout. La 2e longueur s'enchaine agréablement en 6a jusqu'à un point où je sèche : tirage, pédale, rien n'y fait. Pourtant je vois bien le pas avec une épaule main gauche, une écaille main droite et le bac plus haut, mais impossible de tenir les prises. Je tente un contournement par la droite dans un rocher aléatoire et je retrouve la voie 3 spits plus haut avec un beau gaz sous les pieds avant d'arriver au relai. Gilles suivra le même chemin de contournement que moi après avoir examiné le pas sans enthousiasme. Fred prenant le même itinéraire décrochera un pavé (il a l'habitude!) et se retrouvera dans la voie en ayant shunté le pas difficile (6c/7a) de la voie.

Au relai, le moral a encore plus chuté que nous. Compte tenu du temps passé dans les 2 premières longueurs nous décidons de bifurquer sur Mosquito (5c/6a/6b/5c) que nous avons déjà enchaîné avec Fred 4 ans plus tôt. Je suis soulagé de laisser ma place en tête à Gilles puis à Fred, les 2 première longueur m'ayant bien entamées.

Après le pas difficile en 6b qui chahute un peu Fred, nous parvenons tranquillement au sommet pour attaquer la descente. Nous constatons en regardant l'heure que nous avons bien fait de changer de voie : il faut avaler la bière en même temps que le sandwich et direction Pau.
Au passage, nous jetons un oeil circonspect sur le topo pour constater que nous nous sommes trompé de voie et avons réalisé les 2 premières longueurs de Super Crack (6C/7a/6b/6b/6b/7a/7a+), ce qui explique nos difficultés.

Nous rentrons donc avec un OAENF (préparer mieux la voie avec internet, prendre de la marge sur le temps de montée) et l'envie de retourner se confronter à ZUlu Demonte.

Commentaires   

# orel 11-04-2010 22:51
De retour du Balaitous, j'ai eu peur pour vous en lisant ce CR... wowo !!! Pas facile fred quand on commence pas dans la bonne voie ;-) Mais j'ai aussi l'impression que Cyril est le spécialiste des contournements boueux (cf. Pany Haus - Riglos) ?
# niko 11-04-2010 23:45
C'est quoi les péripéties des 2 autres cordées ?
Pour ce qui est des contournements boueux de Cyrilus il y avait en avait aussi un dans les Calanques ;-)
(j'dis ça mais j'fais pas mieux ;-))

A+
Niko, qui attend d'avoir la frites pour regrimper sur le patates
# duduyo 12-04-2010 17:48
Sacré Zulu...il vous tient tete le bougre !
Pour quand la prochaine tentative ?

You have no rights to post comments