- Détails
- Écrit par Orel (blague de Peau en collaboration avec niko, photos de niko)
- Création : 15 mai 2011
- Affichages : 2743
Sortie à l'arrache au Taillon. Fermeture de la saison ski en beauté ?!?!
Montée dans la nuit glaciale, sous la pluie : arriveront-ils vivants au refuge ?
Participants : Anna, Fino, Niko, Orel
Prélude
4 ans 4 mois 7 jours, voilà le temps qui me sépare de ma première sortie ski dans l'illustre compagnie des Grimperoots, c'était une sortie au Taillon en 2007, mon dépucelage comme dit niko : voir CR. Alors quand Fino me propose - ce samedi à 8h30 du mat - de re-faire la Taillon, je prend un doliprane et retourne me coucher avant de considérer cette option... Il faut dire que la météo bof, la neige déficitaire et la fête de la veille n'encourage guère à skier !
Après réveil et enquête. Col des tentes juste ouvert (youhouh). Refuge non gardé. Prévision météo : pluie cet aprem/soir (pas si grave), refroidissement et neige dans la nuit (super), mer de nuage dans la vallée et soleil dimanche sur les sommets (yes !!!). Ca peut jouer :-) Anna motivée. Je rappelle Fino vers midi, OK pour un départ vers 16h de Bordeaux. Niko est également de la partie. Gronchon forfait. J'insiste pour monter au refuge des Sarradets le soir-même.
Montée au refuge de nuit et sous la pluie
C'est ici que commence l'histoire des Peaux !
Peau-se Peau-Peau pour Fino au café à Luz. Puis nous arrivons au col des tentes (2200m) vers 20h... Le temps de faire les sacs et hop nous partons dans la pluie et le vent à 21h, les frontales sont déjà sorties en prévision de la nuit qui arrive. En principe, il faut 1h30 pour monter au refuge. En principe :-)
Avant de partir, nous peau-finons nos stratégie :
- la stratégie pessimiste : anna et niko emportent le duvet ;
- la stratégie optimiste :fino* et orel misent sur les couvertures.
(*) J'ajouterais cependant que Fino n'a pas joué fair-play en emmenant en cachette sa doudoune !
Pas besoin de peau-tasser les to-peau car nous connaissons bien l'itinéraire été comme hivers, mais de nuit on est parfois surpris, surtout quand on y voit peau de zob dans la brume nuageuse.
Arrivée au port de Boucharo, ça ventile à mort et pour coller les peaux sur les skis trempés, c'est pas facile du tout, et ça colle vraiment pas bien ! Nous continuons d'avancer... Niko décroche une peau (attache cassée), il met les couteaux et continue ainsi. Vraiment pas de peau ! Il continue de bruiner et la nuit s'installe. L'eau gèle sur nos sacs et vêtements : ça caille ! Il fait maintenant aussi noir que dans un peau-de-chambre...C'est mon tour de perdre ma peau ! Je fais demi-tour pour la retrouver. Impossible de la recoller :-( J'installe les couteaux à et je continue avec une seule peau comme Niko. Puis, c'est le tour d'Anna... Fino, nous attend 50m devant, mais on ne le voit pas dans cette purée noire. Puis, un peu plus tard je perd ma deuxième peau ! Loose absolue :-( La neige commence à regeler... Avec Anna, on décide de passer en mode crampon. Niko en fait de même mais sans les crampons. Ca va qu'il y a de bonnes marches !
Montée dans la nuit glaciale au refuge des Sarradets
On est trempe de la peau jusqu'aux os. Du coup, Anna est un peu sou-peau-lait. Il faut lui remonter le moral : "peau-sitivons, on est plus très loin".
Finalement, on arrive peau en avance au refuge : il est 23h30... un peu comme les espagnols en 2007 ! Putain, le refuge est rempli ! Tout le monde dort... Et en entrant par la trappe en 4+ verglacée, je réveille un chien qui aboie de peur... Oups, il réveille tout le monde : "heu... bonjour, c'est nous !".
Avant de bouffer on prend le peau traditionnel entre peau-tes. On est pas saoul comme des peau-lonais, mais l'ambiance est humide et chaleureuse... En sortant les affaires des sacs, nous constatons les uns aprés les autres que tout est plus ou moins mouillé : double loose :-( Au menu ce soir, on aura la peaupeau-te d'Isa : une salade de riz de 2 kg.
Quand on monte dans le dortoir, certains espagnols râlent : trop bon :-) Dodo. Un gars ronfle comme une mobylette sans peau... J'ai fini par trouver deux couvertures mais j'ai quand même froid avec mon tee-shirt humide. Je claque des dents la première partie de la nuit...
Montée au Taillon (3144m)
Réveil à 5h45. Oups, on réveille encore tout le monde. Autant dire que nous ne sommes pas très peau-pulaire dans le refuge. On passe le nez dehors. Côté neige: on est loin de la peau-fe annoncée, mais le soleil est bien au rendez-vous ! Départ un peu avant 7h00. On dirait que les peaux collent un peu mieux : ouf.
Lumière matinale sur la brèche !
En revanche, la neige est vraiment béton. Anna n'est pas du tout à son aise : elle hésite à passer en crampon, mais engagé dans la pente c'est trop tard. Elle a peur d'y laisser sa peau. Arrivée à la brèche, comme d'hab ça ventile fort...
Lever du soleil et mer de nuage au dessus du refuge!
On traverse pour rejoindre la combe finale, avant de monter tranquillement en direction du Taillon. Le vent glacial souffle fort et par rafale. Anna se fait surprendre et tombe... Elle n'est pas au top de la confiance. Après une courte peau-se au col, çà repart pour la dernière traversée pentue finalement bien négociée en ski, puis nous nous retrouvons tous au sommet à 9h30.
Montée au Taillon : c'est joli !
La neige est toujours super dure, mais facile à skier... Arrivée sous la brèche, on re-peau-te pour la traversée ascendante, puis il nous reste encore un beau morceaux de descente... La neige est moins facile à skier après le refuge (pas mal cabossée), mais comme elle est très dure, la longue traversée jusqu'à Boucharo s'effectue rapidement.
Redescente...
Avant le Port de Boucharo, on voit l'hélico du PGHM se peau-ser pour récupérer deux gars du CAF de Peau qui ont dévissé en montant au Taillon par le glacier des Gabietou : link.
Pour conclure cette é-peau-pée, on prend un peau chez Louisette, suivi d'un petit magret sauce au cèpe. Retour classique par l'autoroute de Peau, dans la voiture avec les affaires mouillées, ça sent vraiment le peau-nez ! Niko retrouve sa peau-dologue, découvrira-t-il un peau-au-rose ?
Fin de l'histoire.
Commentaires
Ca devient un métier d'écrire des CR.
Gronchon : tu as fait quoi finalement dimanche ?;-)
Cha-peau en tous cas, ça n'a pas dû être drôle tout le long...
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