Treks en Patagonie : grands espaces, montagnes, vent, pluie, moments extatiques

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Voici en quelques mots le voyage que nous avons effectué avec Carine, en Argentine et au Chili. Hormis un passage à Buenos Aires à l’aller et au retour, il se situe plus précisément au sud-ouest de la Patagonie, dans un périmètre d’environ 800 km.

Pour commencer, nous avalons un trajet d’environ 15h depuis Paris (petite escale à Madrid) jusqu’à Buenos Aires, où nous traversons la ville pour aller d’un aéroport à l’autre. Nous repartons 5h après pour un saut de 3000 km jusqu’à El Calafate. Cette ville de 8000 habitants sera notre pivot en Patagonie. Cette ville vit en grande partie du passage des « backpackers » en partance pour les montagnes ou les glaciers. Elle présente un charme « bout du monde » défiguré par le tourisme. On y croise même un improbable casino, perdu au milieu des maisons multicolores.

De là, nous partons pour notre premier trek autour du massif du Fitz Roy, situé à environ 250 km au nord de El Calafate, dans le Parc des Glaciers. Nous y apercevrons, lorsqu’il daignera se montrer, le célèbre sommet qui ne se donne pas si facilement à voir, fréquemment enveloppé de nuages. Il est aisé de comprendre que cette montagne, à l’ascension extrêmement ardue, est rendue encore plus complexe par les conditions climatiques très variables.

Le bus nous dépose à El Chalten, une bourgade de « pionniers » d’où nous débutons notre rando après avoir été sensibilisés par les rangers du parc aux diverses précautions à prendre, notamment concernant le feu, dévastateur avec le vent omniprésent.

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En trois jours, nous nous sommes approchés au mieux du Fitz Roy, nous sommes allés à la rencontre du glacier de Piedras Blancas, puis, par un long contournement du massif, avons atteint le pied du glacier Torre, qui se jette dans le lac du même nom. Un endroit particulièrement venté, qui ne fait pas mentir la réputation de la Patagonie concernant les soufflantes ! Nous n’avons pas le loisir de voir le Cerro Torre (montagne extrême pour Terray) que les nuages ne nous dévoilent jamais.

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Ce petit trek est l’occasion d’éprouver notre organisation et notre matériel pour le trek long à venir. Les conditions météo nous sont assez favorables, pas trop de pluie mais toujours du vent plus ou moins fort en fonction des lieux où l’on se trouve.

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Nous retournons à El Calafate et enchaînons avec une journée paisible  de visite de l’énorme glacier Perito Moreno. Il n’est qu’un des quelques glaciers de cet ensemble inextricable et immense de glace que forme le Parc des Glaciers. Nous faisons la balade en bateau pour nous approcher de ses impressionnantes parois de glace (environ 60m de haut). Les descriptions ne valent pas grand-chose, les images parlent d’elles-mêmes.

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Retour à El Calafate, puis c’est le départ pour le Chili, pour notre trek aux Torres del Paine. Le bus nous dépose à Puerto Natales, ville d’environ 20 000 habitants. L’arrivée très tardive n’est pas sans compliquer notre organisation, car nous partons pour le trek le matin aux aurores (pas tout à fait, il faut dire que le soleil se lève à 4h30). Le Chili étant en proie à la fièvre aphteuse, il ne tolère pas le passage de produits frais au travers de sa frontière. Nous trouvons donc à 22h30 une petite épicerie qui nous vend du jambon et du fromage, nos repas du midi pour le trek. Le reste des victuailles (soupes et petit dej) a été apporté de France.

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Un bus nous transporte au pied des Torres del Paine, un massif montagneux dont nous allons faire le tour en 9 jours (boucle « O », par opposition au circuit sud, appelé « W », qui se réalise en 5 jours). Les étapes, de 10 à 20 km, sont parcourues entre 5 et 8 heures avec parfois un peu de dénivelé (max 800m dans une journée). Les campements se font obligatoirement dans des zones aménagées, payantes ou non. Si parfois le confort est là, c'est-à-dire une douche chaude ou un abri fermé pour manger, c’est loin d’être souvent le cas. Il est à noter que nous sommes dans l’hémisphère sud, c’est donc l’été. Malgré cela, les températures ne dépassent pas les 16° alors que nous nous trouvons en moyenne à seulement 400m d’altitude. Les nuits sont fraîches, le plus souvent ventées et parfois pluvieuses. L’humidité rend bien pénétrant le froid, pourtant pas si glacial : le duvet hivernal est nécessaire ! La neige s’invite au passage d’un col à 1200m.

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Sur tout le circuit, le cheminement est relativement simple, avec un balisage sommaire sur un unique sentier. La carte, au 90 000ème, n’est pas d’une aide particulière.

La première partie du « O » est relativement peu fréquentée, nous retrouvons tous les soirs les mêmes marcheurs. La deuxième partie, à partir du 5ème jour, est un peu plus fréquentée car plus accessible et plus spectaculaire.

Voilà pour les quelques détails, le reste ne se raconte pas trop bien, je laisse les clichés le faire.

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Au retour, nous repassons par Puerto Natales et El Calafate, puis à Buenos Aires. Nous passons une journée à naviguer dans cette immense ville, avant de reprendre l’avion pour y faire le 1er de l’an.

 

Notre top / flop :

Flop :

- Fred qui dort dans l’avion, Fred qui dort dans le bus, bref Fred qui dort …

- la réceptionniste de l’auberge Lago Argentino qui foire notre réservation de bus pour le Chili et nous met dans une situation merdique (arrivée nocturne à Puerto Natales – cf top associé)

- les amplitudes thermiques de 15° en 5 minutes

- Carine : mon tapis de sol qui se perce la 1ère nuit du trek du Paine (belle perspective pour les 8 nuits suivantes …)

- Carine : les moustiques au campement Dickson et Los Perros, qui ont épargné Fred, mais pas ma pomme

- la visibilité quasi nulle sur le glacier Grey (censément le + beau) depuis le col John Gardner : tempête de neige au rendez-vous

- Fred qui m’éjecte du sac de couchage le matin

- le refuge du Paine Grande, usine à touristes

- les Israéliens peu avenants

- Carine : ne pas pouvoir tenir debout face au vent, sur le tour des Torres del Paine, à l’approche du campement Chileno

- Carine : mon sac à dos qui baigne dans une flaque d’eau boueuse au réveil du 25 décembre. Merci papa Noël !

- le chocolat patagonien, prétendue spécialité locale … bof

- le goût du maté

- au total, 3 journées à tourner en rond à El Calafate, porte d’accès aux différents treks

- l’aéroport de El Calafate où nous avons passé plus de temps que prévu (surbooking de notre vol vers Buenos Aires)

- la pollution sonore à Buenos Aires

- l’arrivée, à Orly : ça y est, on y est … 

 

 

Top :

 - l’arrivée en Patagonie : ça y est, on y est !!!

- Carine : Hablar español

- les vues sur la laguna Sucia et le glacier Torre sur le tour du Fitz Roy

- le Reactorrrrrrrrrr, qui porte 1 l d’eau à ébullition en 3 minutes … et notre matos en général

- Au Fitz Roy, la compagnie joviale, pendant une matinée, d’une jeune Toscane peu adepte de la marche qui nous vante les mérites … du téléphérique d’Ushuaïa

- Fred qui se met à l’espagnol avec assiduité

- le respect de l’environnement dans le Parc des Glaciers

- Fred : le bife de chorizo, le bife de lomo, bref …. la bidoche !

- le bleu turquoise laiteux de l’immense Lago Argentino, à El Calafate

- la symphonie des nuages

- Boloche, le clébard craspouille de El Calafate qui nous a tenu compagnie lors de notre balade sur les bords du Lago Argentino

- les faisceaux de lumière qui balayent le Perito Moreno

- l’accueil à l’auberge Erratik Rock de Puerto Natales (précieux conseils quand on débarque à 22h, sans devises, et avec un ravitaillement trop frugal pour 9 jours de trek)

- les caramels ‘Werthers Original’, précieux réconforts quotidiens dans l’adversité

- Reinaldo, le responsable du campement Los Perros, qui nous offre une recharge de gaz : la classe internationale

- la pluie, quand elle chasse les moustiques

- Carine : Marcher dans la neige à 900 m d’altitude … en été

- Fred : la vue du col John Gardner sur le glacier Grey, dans une tempête de neige

- le menu de Noël : chaudronnée de légumes à l’orge perlé, Knorr-made !

- la vue sur les Torres del Paine

- Fred qui porte l’essentiel du paquetage quand mon épaule flanche

- la couleur indescriptible des lacs glaciaires

- certains Israéliens fort sympathiques

- la pluie jamais très éloignée, mais jamais trop sur nos têtes

- Carine : chef-Fred qui prépare à manger tous les soirs

- Transfert Puerto Natales – El Calafate en bus : 400 km, 2 crevaisons, belle perf !

 

- l’expérience gustative du maté

- Fred : el sombrero, tant cherché et enfin trouvé

- Fred : Carine

- la partie de rigolade à l’hôtel Ibis de Buenos Aires :

- 1h du mat’ : on arrive

- 1h 10 : après les formalités, on nous donne notre clé

- 1h 12 : on entre dans la chambre

- 1h12 et 30’ : on ressort de la chambre, déjà occupée

- 1h15 : on nous présente des excuses et on nous donne une nouvelle clé

- 1h17 : devant la porte de la chambre, qui refuse obstinément de s’ouvrir

- 1h20 : re-réception, re-excuses (la journée n’est pas facile !) et re-clé

- 1h23 : a y’ê !!!! dodo !!!

- la coupette de champagne et les grains de raisins pour le réveillon du Nouvel An dans l’avion

 

 

Commentaires   

# niko 23-01-2010 09:57
Les photos sont superbes !!! (les grandes pas les vignettes ;-))
Par contre c'est limite hors-sujet comme CR : "No cañas ? No cervezas ?" :-P

A+
Niko, "es muy bonito. Se puede ?"
# Cyrillus 23-01-2010 19:23
C'est bôôô ....

C'est graaand. La taille des glaciers m'impressionne particulièrement.

Cyril.
# Seb 25-01-2010 11:17
Les photos sont fantastiques et j'ai beaucoup aimé les flop/top !
a+
Seb

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